Mon Détour du Monde Amérique,Récits La Ruta de la Muerte

La Ruta de la Muerte

La route de la mort : c’est le nom officiel que porte cette route qui relie La Paz (ou plus exactement La Cumbre) à Coroïco. Cette route tient son nom au nombre de personnes qui y sont mortes. En fait, cette route était extrêmement dangereuse du temps où elle était ouvert au trafic : rarement plus large que 3-4 m, mais parfois plus étroite, elle est située sur le flanc d’une montagne particulièrement abrupte et il n’existe quasiment aucune rambarde de sécurité. Du temps des camions et voitures, circuler sur cette route signifiait une prise de risque constante tout le temps du trajet. Il était d’usage de rouler sur la gauche (la circulation  se fait à droite normalement en amérique latine) pour que le conducteur puisse mieux voir l’espace qui le séparait du vide. Et quand 2 camions se faisaient front, il n’était pas rare que l’un des 2 soit obligé de reculer sur plusieurs centaines de mètres pour trouver assez d’espace pour se croiser. Mais tout cela est terminé, la route n’est plus ouverte au trafic, en dehors des véhicules d’assistance pour les cyclistes (fous). Et donc, oui je l’ai fait, j’ai descendu en VTT la route « la plus dangereuse du monde ». En fait aujourd’hui, mais si cela reste dangereux, il faut tout de même relativiser un peu. Le départ à lieu à La Cumbre (4700m), la descente dure près de 4 heures pour se terminer près de Coroïco à 1400m. On nous fournit tout l’équipement de sécurité (casque, gants, protections pour les bras et les genoux), un VTT en plutôt bon état et notre guide nous donne toutes consignes nécessaires. La première heure de route se fait sur le bitume sur la route actuelle au milieu de la circulation. C’est presque pour moi ce qui a été le plus stressant, à cause des camions qu’il faut doubler, des voitures qui nous doublent… Et puis, malgré l’équipement et surtout les gants, j’ai eu extrêmement froid aux mains, je ne sentais presque plus mes doigts. Donc pour freiner… Puis après avoir remis les VTT sur le minibus pour 8 km, nous voilà sur l’ancienne route, non goudronnée. Nouvelles consignes de sécurité et la descente reprend. Ce qui est dur à ce moment, c’est de gérer les cailloux, gravats, sable qui constituent cette route. Et de ne pas avoir le vertige ! Mais une fois tout ça maîtrisé, la descente devient plutôt agréable. On finit presque trop tôt à mon goût (j’en aurais bien fait un peu plus) dans un hôtel où nous pouvons piquer une tête dans la piscine (la première fois depuis mon départ). Buffet au déjeuner avant de reprendre la route (la même que la veille, je commence à me lasser…)

Il n’y a pas beaucoup de photos car j’étais tout de même pas mal concentrée sur la route. Mais un DVD a été fait, j’essaierai de le mettre en ligne dans la rubrique « vidéos ».

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