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La Paz

Me voici de retour dans l’altiplano, et plus précisément à La Paz, capitale administrative et culturelle de la Bolivie. Cette ville est juchée à 3600 m d’altitude, mais elle s’est tellement étendue qu’elle côtoie intimement l’Alto, ville quasi aussi grande et située à 4000 m d’altitude. Le premier jour étant un dimanche, La Paz était très calme. Je me suis baladée tranquillement dans le centre, tranquillement car le souffle est vite court à 3600 m. Puis le second jour a été très calme également, malgré le fait d’être un lundi, la ville était paralysée par la grève des transports publiques. Paralysée, c’est bien le mot, car aucune voiture ne circulait (à part les ambulances), il y a avait des blocus, à tous les coins de rues, faits par les minibus locaux. Mais pour autant, l’ambiance était étonnamment tranquille, il n’y avait aucun sentiment d’insécurité. Mais à cause de la grève, il est difficile d’envisager de faire quoi que ce soit. Je trouve l’opportunité d’aller randonner 3 jours et je saute sur l’occasion : les 3 prochains jours je serai dans la montagne (voir l’article : Trek El Choro). A mon retour, la grève est finie et je découvre l’ébullition de la ville en activité normale. Ca grouille de partout, Paris n’a rien à envier à La Paz en terme d’embouteillage… Le lendemain, départ très matinal pour la route de la mort (voir l’article : La Ruta de la Muerte), et donc encore une journée hors de la ville.

Au final, c’est le 7ème et dernier jour sur place où je découvre vraiment cette ville. Au premier abord, La Paz semble assez pauvre et sale : la majorité des immeubles ou maisons visibles (hors du centre ville) sont faites de briques rouges brutes, sans finition extérieure. Cela donne un aspect de constructions non finies. Mais en progressant plus avant dans la ville et surtout au sud dans des quartiers beaucoup plus excentrés, on trouve de belles maisons privatives et des immeubles modernes. Le climat y étant plus clément, la population riche se retrouve dans ces quartiers au bas de la cuvette formée par la ville. C’est inhabituel : les banlieues riches sont d’habitude perchées sur les hauteurs des villes pour permettre de profiter de la vue… Je croyais Valparaiso ou San Francisco particulièrement pentues, La Paz l’est peut être encore plus. Certaines  rues sont tellement en pente qu’il n’y a pas de trottoir mais des escaliers. Et autant dire que gravir ces rues à plus de 3600 m d’altitude n’est pas forcément une partie de plaisir lorsqu’on n’est pas originaire de La Paz. Ici, les échoppes de rues sont reines, surtout dans le quartier indien où les étals débordent largement sur la chaussée.

Petit passage par la vallée de la Lune : rien à voir avec celle de San Pedro de Atacama. Ce site, au sud de la ville, est assez restreint et décevant quand on a vu la vallée de la lune de San Pedro.

Bref, c’est une grande capitale qui a du charme mais qui reste beaucoup plus impersonnelle que Sucre par exemple.

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