Je viens de passer 2 jours de marche dans la Cordillera de los Frailes. C’est beau comme je me l’imaginais, un paysage de cordillère des Andes comme j’en ai déjà vus au Pérou (il y a longtemps) ou au Chili et en Argentine. La seule différence, il n’y a pas de neige car, sur mon périple, nous avons culminé seulement à 3700m d’altitude… on m’avait dit que je pouvais faire cette randonnée toute seule (j’ai même obtenu un topo assez détaillé), mais j’ai préféré me greffer à un groupe pour être sûre que la logistique soit bien assurée. Et elle l’a été : repas copieux, chauds le soir et le matin au petit-déj, nuit très confortable dans une « cabana » et transport routier presque confortable (mais la faute revient surtout à l’état des routes).
Mais le plus important n’est pas là, c’est que j’ai vraiment pu profiter de ces 2 jours de marches (8 heures le 1er, 6 heures le 2ème), sans que mon genou ne me pose de problème (j’avais pris mes bâtons de marche pour le soulager). Et la beauté du paysage fait vite oublier les petits tracas. Donc le 30 avril au matin, nous avons constitué un petit groupe de 7 (2 israëliens, 2 allemandes et 3 français, moi comprise) avec un guide local très sympa : Jorge. Nous voilà partis pour cheminer pendant plus de 2 heures sur « le » chemin de l’inca. En fait, c’est un de très très nombreux chemins de l’inca qui existent dans la cordillère des Andes. une fois dans la vallée, nous traversons à guet la rivière, c’est à dire on ôte nos chaussures, on remonte le pantalon et nous voilà partis pour un petit bain de pieds, somme toute assez agréable vue la température ambiante. Puis débute l’ascension du cratère lui-même. Ce n’est pas trop dur en soit, plutôt une pente régulière, mais la difficulté est de suivre Jorge car il ne connait qu’une allure : que la route soit plate, descende ou monte, il marche toujours à la même vitesse et plutôt rapidement. Nous arrivons néanmoins au centre du cratère vers la tombée de la nuit pour prendre possession de nos appartements : 2 petites maisons avec presque tout le confort (il ne manquait que l’eau chaude). Soirée très agréable au coin d’un feu de cheminée, que demander de plus.
Le lendemain, la route est plus courte, mais plus ardue pour le début : il faut que l’on sorte de ce cratère. Et ceux qui ont créer les chemins ne connaissent qu’une option : direct en pleine pente. En haut, le souffle est court du fait de la montée, de l’altitude (3300m), mais surtout de la beauté du paysage. Ce cratère aurait été formé par la chute d’un énorme météorite ou bien dit-on, Dieu se serait appuyé là et y aurait imprimé l’empreinte de la main.
Nous traversons des paysages assez immaculés, mais quand on y regarde de plus près on peut trouver des habitations isolées à des endroits plus qu’improbables, et des gens y vivent !!! Nous marchons même dans les traces des dinosaures… La journée se termine vers 16h, où un 4×4 vient nous récupérer et nous ramène à sucre après 2h30 de route.
Bref, je recommence à randonner et j’aime ça… 😉 (mon genou aussi…)
Je quitte enfin Sucre et sa région en fin d’après-midi, direction Samaipata.
Paysages et photos magnifiques. Le ciel étoilé est superbe !!! J’ai vu qu’Océdar est bien habillé et fait du dinosaure… Est-ce l’effet de l’altitude ???
Sinon pour revenir au chemin en ligne droite, c’est à la mode les courses « Kilomètre vertical »… Après ton stage en altitude, tu vas être au top ! Et dire que j’ai couru hier un marathon… avec 40 mètres de dénivelé !!! En tout cas c’est cool pour toi si tu peux faire de belles randonnées. Profite bien !