Potosi, plus grande ville au monde aussi haute en altitude (4000m). J’y suis arrivée sous la pluie, une vraie pluie qui mouille bien, d’autant que je l’ai parcourue pendant une bonne quinzaine de minutes voire plus à pied en compagnie de Gwendal pour trouver notre hostel. L’altitude se ressent assez vite et chaque pas est source d’essoufflement. Au final, nous voilà bien logés, il règne une ambiance très agréable dans cet hostel, et en plus (chose qu’on découvrira le lendemain) le petit déjeuner est vraiment d’enfer !
Potosi est une ville dont l’histoire a marqué celle de la Bolivie et également de l’Europe et surtout l’Espagne. Elle est implantée au pied d’une montagne qui n’est autre qu’un gisement d’argent et autres minerais. D’où la création au 16ème siècle d’une mine pour exploiter ce gisement. Bien que le gisement soit officiellement épuisé, les mines toujours exploitées artisanalement par les habitants dans des conditions désastreuses pour les mineurs. Mais une des attractions de la ville reste justement la visite des mines. J’étais assez partagée sur l’idée de visiter ou non ces mines, trouvant que cela pouvait s’apparenter un peu à du voyeurisme. Malgré tout, j’ai fait cette visite des mines. C’était très instructif, notre guide Rulio nous expliquant bien la vie des mineurs. J’ai vraiment eu l’impression de me retrouvée dans le roman de Zola en découvrant la dure vie des mineurs. Nous avons marché, rampé dans les galeries pendant plus de 2 heures et assisté au travail des mineurs. J’ai même donné quelques coup de pelles pour les « aider » (je reconnais, c’était surtout pour la photo !!).
Pour le reste, Potosi reste une ville assez accueillante, où il fait bon se promener au hasard de ses ruelles. Demain je prends le train avec un nouveau compagnon de voyage, François, pour Sucre où j’ai l’intention de rester une petite semaine pour prendre des cours d’espagnol (je n’arrive toujours pas à bien parler, mais je me fais comprendre…)
PS : spéciale dédicace à Julien (mon kiné qui m’a remise sur pieds, ou je devrais dire sur « genou ») : dans les tunnels des mines j’a dû marcher accroupie, ramper, grimper d’une galerie à l’autre : mon genou est impéccable !! merci.
Et tu as pu voter en Bolivie ?
pas du voyeurisme ma belle. Un intérêt pour l’autre qui souffre au quotidien. Merci pour ces images fortes alors que nous nous plaignons du choix laissé aux élections. Aujourd hui n est pas glorieux et demain pas mieux. Mais qu y faire sinon regarder son prochain dans les yeux, lui sourire, à défaut de pouvoir le soulager durablement de sa pelle ?